Non-assistance à personne en danger

La définition la plus simplifiée et la plus comprise du terme non-assistance à personne en danger serait le fait de ne pas secourir ou prêter attention en proposant une aide face à un individu qui risque sa sécurité ou sa vie. Appartenant à la branche du Code pénal, son autre signification, en France, est le terme « abstention volontaire de porter assistance à une personne en péril ». Considéré comme étant un délit, il est passible de peine.

En profondeur, ce délit a une double connotation. D’une part, il désigne le fait d’être en présence ou en connaissance d’un danger qui rôde autour d’une personne et ensuite l’abandonner, sans apporter son aide en lui prêtant mainforte ou en appelant un secours, à son propre sort. D’autre part, il sous-entend que l’abstinence volontaire d’assister une personne en danger est un délit si l’aide pouvant être apportée ne présente aucun risque ni à la personne qui prête son aide ni à la personne à secourir, mais que cela n’a pas été fait.

C’est une infraction pénale

Pour cette infraction pénale, un individu en danger voit sa santé physique ou morale ou encore son intégrité corporelle menacée. Ensuite, il faut que le danger ait un effet grave et immédiat et que le danger soit aussi réel que menaçant. Pour qualifier une abstention volontaire, il faut que l’assistance ait conscience du danger qui se présente à un individu. Il est également requis que l’assistance ait les capacités physiques et mentales pour porter secours. Porter secours ne signifie pas seulement prêter mainforte, mais aussi alerter les secours ou autorités y afférentes.

Qualifiée de délit, la non-assistance à un individu qui court un risque grave et imminent mérite sanction. Ainsi les personnes qui commettent ce délit risquent une peine maximale de 5 ans d’emprisonnement et d’une amende de 75 000 €. Il va sans dire qu’il peut y avoir aussi des sanctions complémentaires selon le Code pénal (art. 223-16).

Aux États-Unis et au Canada, aucune loi n’oblige les citoyens à porter secours quelqu’un. Étant tous deux des pays qui prônent la liberté de l’individu, ils n’ont pas mis au point des lois qui contrarieraient cette politique. Cependant, à la place d’une loi qui sanctionne l’abstention de porter secours, ils ont adopté une loi qui vise à sensibiliser les patriotes à l’entraide en cas de danger. Celle-ci est la « loi du bon samaritain ».