Face à la problématique de l’alcool au volant et ses conséquences dramatiques, il est essentiel pour les employeurs d’adopter des mesures adéquates pour protéger leurs salariés lors des trajets professionnels en covoiturage. Dans cet article, nous allons explorer les obligations légales et les bonnes pratiques à mettre en place par les entreprises pour assurer la sécurité de leurs collaborateurs.
Les obligations légales de l’employeur
L’employeur a une responsabilité légale en matière de prévention des risques professionnels, qui inclut également les déplacements liés au travail. Selon le Code du travail, il est tenu d’évaluer et d’identifier les risques auxquels sont exposés ses salariés dans le cadre de leur activité. Cela concerne notamment les trajets effectués pour se rendre sur le lieu de travail ou lors de missions professionnelles, y compris en covoiturage.
Pour répondre à cette obligation, l’employeur doit élaborer un document unique d’évaluation des risques professionnels (DUERP), qui recense l’ensemble des dangers présents dans l’entreprise et les actions mises en œuvre pour y remédier. Il doit être régulièrement mis à jour et accessible à tous les salariés.
En cas d’accident du travail, l’employeur peut être tenu pour responsable s’il n’a pas pris les mesures nécessaires pour assurer la sécurité de ses employés. Il peut alors être sanctionné pénalement et civilement, notamment en cas de faute inexcusable.
Les mesures de prévention à mettre en place
Pour prévenir les risques liés à l’alcool au volant, il est important que l’employeur communique auprès de ses salariés sur les dangers et les conséquences d’une telle conduite. Il peut par exemple organiser des campagnes de sensibilisation ou des formations spécifiques sur le sujet.
D’autre part, il est recommandé de mettre en place une charte de covoiturage, qui définit les règles et les bonnes pratiques à respecter lors des trajets professionnels en voiture partagée. Ce document doit notamment aborder la question de l’alcool au volant et rappeler les seuils légaux d’alcoolémie autorisés pour conduire.
L’employeur peut également proposer des solutions alternatives aux salariés qui se trouvent dans l’impossibilité de conduire en raison d’une consommation d’alcool, comme la mise à disposition d’un véhicule avec chauffeur ou le remboursement des frais de taxi.
Le rôle du manager dans la prévention des risques
Le manager a un rôle essentiel dans la prévention des risques liés à l’alcool au volant. Il doit être attentif aux comportements de ses collaborateurs et savoir détecter les signes d’une consommation excessive d’alcool. Il peut alors les orienter vers les dispositifs d’aide et de soutien internes ou externes à l’entreprise.
Le manager doit également veiller à ce que les règles établies dans la charte de covoiturage soient respectées et appliquées par tous les salariés concernés. Il peut ainsi contribuer à instaurer un climat de confiance et de responsabilité au sein de l’équipe.
Enfin, il est important que le manager s’implique personnellement dans la démarche de prévention en donnant l’exemple et en adoptant une conduite responsable lors des déplacements professionnels.
Conclusion
La mise en place de mesures de prévention des risques liés à l’alcool au volant est une obligation légale pour les employeurs, mais c’est avant tout une question de responsabilité sociale et humaine. En sensibilisant leurs salariés aux dangers de la conduite sous l’emprise de l’alcool, en instaurant des règles claires et en proposant des alternatives sécurisantes, les entreprises peuvent contribuer à sauver des vies sur les routes et protéger leurs collaborateurs lors des trajets professionnels en covoiturage.