Fiscalité : qu’en est-il du droit à l’erreur ?

Un projet de loi portant sur le « droit à l’erreur » a récemment été présenté en Conseil de ministres. Cette nouvelle loi permet à toute personne de se tromper dans ses déclarations sans risquer une sanction. Il s’agit d’un projet phare d’Emmanuel Macron. Selon son estimation, ce projet de loi va simplifier les démarches administratives des contribuables.

 

Le principe du droit à l’erreur fiscal

Le droit à l’erreur concerne non seulement les particuliers, mais aussi les chefs d’entreprise. S’agissant des contribuables particuliers, cette liberté à l’erreur leur permet de se tromper dans leurs déclarations sans encourir aucune peine. De ce fait, ils ne subiront aucune privatisation ni amende s’ils rectifient leurs erreurs ou si l’administration le leur demande. En d’autres termes, le droit à l’erreur peut être assimilé à une possibilité d’oubli en matière de déclarations fiscales.

Quant aux chefs d’entreprise, ils possèdent plus de privilèges en matière de droit à l’erreur. En plus des avantages octroyés aux particuliers, les entreprises bénéficient aussi d’un droit de contrôle. Ce dernier leur autorise à demander à l’administration un contrôle sur leurs déclarations afin de vérifier leurs conformités. De même, quelques infractions feront désormais l’objet d’un simple avertissement plutôt que d’une sanction. Toutefois, ce droit à l’erreur est limité et s’accompagne de plusieurs conditions.

 

Les conditions relatives au droit à l’erreur

Ce projet de loi disposant 48 articles comporte plusieurs exigences. Tout d’abord, le droit à l’erreur doit se faire par la bonne foi. En effet, l’intention du particulier doit être juste et bienveillante. Aucune manifestation mensongère ni pour mauvaise foi n’est donc permise sous peine d’une sanction grave. Il incombe notamment à l’administration de démontrer l’existence de cette bonne foi.

Ensuite, le droit à l’erreur n’est valable qu’une seule fois pour un même oubli. Si un individu méconnait involontairement une disposition quant à sa situation pour la première fois, elle ne sera ni punie ni amendée. Néanmoins, dans le cas d’une récidive, le contribuable est sanctionné par les services fiscaux.

Enfin, les actes du contribuable ne doivent pas porter atteinte à l’ordre public. À cet effet, le particulier ne doit pas agir à l’encontre de la santé et la sécurité publique, ainsi qu’aux engagements européens et internationaux.

 

Impacts sur les services de la fiscalité

Bien que l’établissement de ce droit à l’erreur soit profitable pour les contribuables, il fait quand même peser une charge sur les épaules de l’administration fiscale. Cela accroit effectivement des dépenses fiscales additionnelles. De même, ce projet de loi pourrait entrainer des désordres au niveau des documents. Pour remédier à ces problèmes, le gouvernement compte attribuer 1,5 milliard d’euros pour former les fonctionnaires à ce nouveau projet de loi.