Libre de dire ses pensées est fondamental et l’article 11 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen le dit. Mais il y a des limites à respecter sinon ce serait l’anarchie. Pour ce qui est de parler en public ou d’imprimer ses dires, la loi en France est claire. Avec la venue d’internet et surtout des réseaux sociaux, il y a de l’ambiguïté, des non-dits et des zones floues. Peut-on tout dire sur les réseaux sociaux ?
Peut-on parler de tout sur les réseaux sociaux ?
Encore une fois, la liberté d’expression devient le centre d’attention. Sur les réseaux sociaux, le but est de partager, de commenter, de parler, de discuter, de diffuser : une liberté d’expression jamais égalée. Sur les réseaux communautaires comme Facebook ou Twitter, les publications se répandent comme une traînée de poudre en quelques secondes. Donc si une personne diffuse des allégations ou des propos interdits, il n’y a pas de filtre en amont. Tous ses contacts et les autres utilisateurs verront sans la publication. Alors oui, on peut parler de tout sur les réseaux sociaux. On trouve même des propos racistes, homophobes et autres injures sur ces réseaux. Mais cela ne veut pas dire que c’est légal.
Quelles sont les limites sur ces plateformes ?
Hors réseaux sociaux, les limites sont connues par tous : pas d’atteinte à la vie privée, pas d’incitation à la haine raciale, ethnique, pas de propos injurieux, etc. Sur les réseaux, ces limites sont valables, mais ne sont pas toujours respectées même si les conditions d’utilisation de ces plateformes énoncent clairement ce qui est interdit. Donc concrètement, les limites sont très floues. Depuis quelques années, ces réseaux sociaux ont mis en place la possibilité de déclarer des publications non conformes. C’est déjà une avancée, mais le traitement peut prendre quelques jours selon le nombre de personnes qui demande la suppression d’une publication. Sans oublier que la publication a déjà fait le tour du monde et que le mal est fait. Il y a encore du chemin à faire sur la censure.
Les actions en justice
Le problème avec les réseaux sociaux, c’est qu’ils sont accessibles de par le monde. Ce qui rend l’investigation assez difficile, mais pas impossible. En France, même si la loi n’est pas encore au niveau des réseaux sociaux, la jurisprudence commence à y faire face. Une personne a été condamnée pour diffamation sur un réseau social professionnel, envers son ancien employeur. Une autre a été condamnée à 3 mois de prison pour avoir insulté une autorité publique sur l’un de ses comptes de réseaux sociaux. Les actions en justice commencent à être nombreuses.